Le Bozo est le nom actuel d'un peuple de pêcheur du Mali qu'un livre de Boa Myeru désigne comme les maîtres du Niger.Certains vivent toute l'année dans leur pirogue. Il pratique des cérémonies en hommage aux ancêtres sur leur bateau pour ne pas être dérangé par les touristes. Le pêcheur bozo existe véritablement. Ceci est un Bozo. Le pécheur Bozo monte et descend le fleuve Niger. Au levée du soleil, il regarde la terre tout en dirigeant son bateau et parle à la riviére où se trouve le corps de son ancêtre. Pour un Bozo, le Bozo est le nom de son peuple mais il designe aussi le nom d'un animal totem, le taureau dont le corps serait le Fleuve Niger et dont les cornes serait la pirogue. Certaines familles de Bozo habitent dans la boue sur les berges du Fleuve dans des cabanes en bois ou en roseau qu'il déplace réguliérement à cause de la crue et de la décrue. Le bozo est pauvre et il a la particularité de vivre aussi bien sur l'eau que sur la terre.
Le peuple Bozo est un peuple trés ancien de chasseur et de pêcheur dont les origines se perdent dans la nuit des temps. Et en effet nous retrouvons au néolithique 6000 ans avant aujourd'hui, les traces du Bozo sur un vaste abri sous roche au Nord du Tassili N' Ajjer proche de la frontiére entre le Mali et l'actuel Algerie, à plus de 2500 kilometres du Fleuve où ils vivent actuellement. Cette peinture rupestre couleur terre de Sienne représente une embarcation, dans une aire aujourd'hui totalement désertique, mais qui à d'autres époques, a été parsemée de lacs. Anciennement le Niger prennait sa source au coeur du Sahara dans les montagnes du Hoggar. Ce couple de Bozo dans une pirogue lance des flêches. Contrairement aux idées recus la femme du Bozo primitif est une chasseresse.
C'est dans une grotte sur le site de Sephar toujours dans le Tassili qu'apparait pour la premiére fois dans l'histoire, l'élément imaginaire Bozo. Ici le logo au centre de la scéne représente l'animal totem primitif, le taureau avec ses cornes. Par cette image nous apportons la preuve que les bozo ont été les acteurs d'un meurtre originel. Les fréres Bozo tuent la Bête à corne, le taureau, le mâle dominant de la horde. Les Bozo invente au paleolithique, la corrida collective.
Ce totem rupestre de la periode dite bubalique représente un taureau géant aujourd'hui disparu. Antérieurement à l'art parietal européen, - 30 000 ans avant aujourd'hui, les Bozos du Niger represente l'image de leur ancêtre, le taureau. La théorie du Bozo pose comme principe que le premier Bozo sapiens sapiens était un Bozo. Nous apportons ainsi la preuve que nous sommes tous des fréres Bozos.
Par la castration du taureau et sa domestication les pasteurs rupestres se sedentarise et passe à l'élevage du Bovin comme les Dogon du Mali. Nous voyons la relation entre la corne du taureau et la pirogue du Bozo. Le bozo reste un chasseur-pêcheur primitif et disperse alors une partie du taureau dans les eaux du Niger. Le mat de la pirogue planté au centre de la tête du taureau flotte sur les eaux du Niger.
Aujourd'hui, les Dogons, les cousins de moqueries des Bozos vivent sur les abords de la falaise de Bandiagara à proximié du fleuve Niger. A leur arrivée sur ce territore ils ont certainement chassé ceux qu'ils ont appelés les Telems, ceux d'avant, des petits hommes rouges à grosse tête. Nous voyons sur la falaise un ancien village Telem . Aujourd'hui, les Telems restent, pour les Dogons, les propriétaires de la terre. Pendant la fête du Sigi (la fête de l'étoile Sirius) qui se célebre tous les soixantes ans, le masque du taureau a une fonction rituelle. Il représente les abus du pouvoir, la force tyrannique qui s'exerce contre les femmes et les plus faibles. La fête redonne périodiquement une cohésion et une force sociale à ceux qui y participent.
Un bozo imaginaire apparait pendant la fête pour désigner le grand masque de l'ancêtre. Par son rire il se moque de l'animal taureau, il l'imite en placant ses mains comme des cornes, il se moque de son pouvoir et finit par le désigner comme la victime sacrificielle de la fête. Le sigui est la commemoration de l'ancêtre mort à cause des hommes, que les Dogons appelle, le nommo. Or le nommo est descendu sur la terre avec une arche. Le sol était sec et le Nommo dut se transformer en taureau pour tirer l'arche jusqu'à une depression que les premiéres pluies remplirent d'eau; elle put alors flotter comme une pirogue. La tradition situe cet endroit au lac Debo, au nord ouest du pays Dogon sur le Niger. La mythologie Dogon nous indique que cette arche a la forme d'une pirogue de Bozo considérés comme les premiers fils du Nommo. Le Niger est considéré par les Dogons et les bozos comme le Nommo encore vivant.Symboliquement un bovin est alors égorgé, son sang et son corps partagé pour le repas célébrant les liens qui unissent tous les membres de la tribu. La fête du Sigui est la fête de reconciliation des fréres de toutes les tribus avec l'ancêtre commun, l'animal totem primitif, le taureau.
L'apparition du Bozo sur la terre marque l'alliance des fréres bozos contre le taureau. La reactualisation de l'alliance originel permet de renouveller les liens de la communauté sociale contre la victime émissaire, le taureau.